Depuis sa création en 1979, Action contre la Faim (ACF) vient en aide aux populations les plus vulnérables parmi lesquelles les personnes déplacées et réfugiées. La première mission d’ACF fut de porter assistance aux réfugiés Afghans au Pakistan. Aujourd’hui, près de 50% de nos interventions se font auprès de populations déplacées ou réfugiées pour qui l’assistance est une affaire de survie.
Migrants, réfugiés, déplacés, leur nombre est en augmentation croissante du fait de la multiplication et du cumul des facteurs poussant à l’exil : les conflits, le dérèglement climatique, les discriminations et les violences, les problèmes de gouvernance au sein des pays… Pour Action contre la Faim, les personnes poussées à l’exil ne le font pas par choix; les besoins de ces populations ne peuvent pas être oubliés.
Dans les pays touchés par les conflits (par exemple : Syrie, Irak, Yémen, Afghanistan, Somalie), alors que la sous-nutrition progresse, Action contre la Faim observe une augmentation des obstacles à l’acheminement de l’aide humanitaire. Ces barrières sont administratives et sécuritaires, discriminent les minorités et empêchent l’accès des populations à l’alimentation et aux services essentiels. Les pays les plus durement frappés par l’insécurité alimentaire sont ceux qui se trouvent en zone de conflit ou qui connaissent de fortes instabilités politiques, à l’image de la République Centrafricaine et du Tchad. Les conflits armés perturbent l’économie générale des pays et le secteur alimentaire est souvent touché de plein fouet, forçant de nombreuses populations à se déplacer.
Le HCR (agence des Nations Unies pour les réfugiés) rappelle qu’il est primordial de préserver les droits et le bien-être des réfugiés et de toute personne en exil. La garantie d’une nutrition adéquate fait partie intégrante de la protection des personnes, en particulier pour les enfants et les femmes. Or le manque de protection et de sécurité est la première raison qui les pousse à quitter leur pays. L’insécurité rend plus ardu l’acheminement et la distribution de l’aide humanitaire aux populations. Action contre la Faim appelle à ce que toutes les politiques, décisions et réponses engagées sur ce sujet mettent la protection et le bien être des personnes réfugiées et déplacées au cœur de leurs engagements.
Action contre la Faim appelle tous les états concernés directement ou indirectement par la situation des personnes en exil à :
- Favoriser les mesures diplomatiques et politiques pour résoudre les conflits et protéger les civils face à l’approche militaire et aux intérêts stratégiques des parties au conflit.
- Respecter le Droit International Humanitaire qui protège les populations civiles.
- Soutenir l’aide d’urgence humanitaire dans les zones d’habitation des populations touchées par les conflits, qu’elles soient ensuite amenées ou non à se déplacer.
- Augmenter le soutien à l’action humanitaire afin que les conditions de vie des déplacés, réfugiés et des populations d’accueil soient améliorées. Toute personne qui en a le besoin devrait avoir accès à l’aide humanitaire.
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